Accueil Les monuments historiques Le monument aux morts de Clarques
Elément indissociable de la place du Rietz, le monument aux morts de Clarques a été érigé en 1923 en souvenir des soldats de la commune disparus durant la Grande Guerre. Directement inspiré de la sculpture médiévale, il constitue un rare exemple de lanterne des morts construite à des fins mémorielles après la Première Guerre mondiale.

La reproduction d’un monument du 12e siècle 

Le monument aux morts de Clarques est une reproduction de la lanterne des morts de Ciron (Indre). Classée Monument Historique en 1862, cette dernière a été édifiée au XIIe siècle. Généralement installés dans les cimetières, ces monuments étaient conçus pour abriter un élément lumineux.  Il s’agissait à la fois d’un hommage aux morts et d’un appel à se souvenir d’eux. A l’intérieur du Pas-de-Calais les monuments commémoratifs du Premier conflit mondial prenant la forme d’une lanterne des morts sont très peu nombreux. Outre Clarques, on en relève un à Hermies et un autre à Ablain-saint-Nazaire, où les dépouilles présentes dans la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette sont veillées par une tour-lanterne de 52 m de hauteur. 

Cette lanterne mesure un peu plus de 7 m. de haut. Reposant sur des fondations en béton de scories, elle est constituée d’une base en béton armé sur laquelle repose une colonne circulaire en pierre de Savonnières. Cette dernière est surmontée d’un lanternon à toiture conique en roche de Vaurion. L’installation d’une lanterne rouge « éclairée à l’électricité » est également prévue lors de l’édification. La volonté de donner au monument cette configuration émane du maire, J. Titelouze de Gournay. La réalisation des plans a été confiée à l’architecte lillois Alfred Sarazin et l’exécution des travaux au sculpteur audomarois E. Marquillié. Ce dernier est également l’auteur des monuments aux morts de Blendecques et de Salperwick. 

Une genèse compliquée 

Après la Première Guerre mondiale, le conseil municipal de Clarques émet la volonté de rendre hommage à ses soldats tués, par l’édification d’un monument commémoratif. Si les premières délibérations à ce sujet  sont votées en 1920, la construction ne débute qu’à l’été 1923. Entre temps, la commune doit résoudre plusieurs problèmes liés au choix du lieu d’implantation du monument et à son financement.  L’emplacement retenu est un petit flégard de forme triangulaire, situé à l’angle de la place du Rietz, à l’intersection du chemin de l’église et de la D192. Après avoir pris connaissance des plans et du devis E. Marquillié accepte d’ériger le monument le 16 juillet 1922, mais il faut encore attendre environ 6 mois pour que le préfet valide le projet. Le marché de gré à gré entre le maire de Clarques et le sculpteur est finalement passé en avril 1923 et la réception des travaux intervient le 9 février 1924. 

Sources et bibliographie 

Archives Départementales du Pas-de-Calais 2 O 1383

Archives Départementales du Pas-de-Calais E-Dépôt 226 M 1

B. GRAILLES, Mémoires de pierre : les monuments aux morts de la première guerre mondiale dans le Pas-de-Calais, Archives Départementale du Pas-de-Calais, 1992.

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