Les campagnes du Pays d’art et d’histoire sont pleines de surprises. Marais, plateaux boisés et vallées s’y succèdent pour offrir différents tableaux paysagers aux visiteurs. Du Moyen Âge à la Seconde Guerre mondiale, la Grande Histoire s’est souvent écrite ici. Aussi, ces territoires ruraux sont riches d’un patrimoine varié, témoin de ce passé tantôt fastueux, tantôt tragique.

Des paysages variés

Qu’on les nomme communes audomaroises, petits bourgs artésiens ou encore villages de l’antique Morinie, une chose est certaine, nos villages offrent un visage aux multiples facettes. La diversité paysagère est importante et on parlera volontiers d’une « mosaïque de petits pays ». Ici coexistent les communes maraîchères gorgées d’eau et celles des « Hauts-Monts » balayées par les vents. Celles qui s’égrainent le long des capricieuses eaux de la Lys, l’Aa ou encore de la Hem, avec d’autres, dominées par des plateaux boisés ou couverts de Landes. Même diversité pour le paysage bâti, d’un côté des bourgs où l’habitat se concentre et rayonne sur des terroirs nus, de l’autre des fermes et des logis qui s’égrainent sur l’ensemble de l’espace des hommes du marais.

Une histoire plus que millénaire

Les traces de l’occupation humaine remontent pour certains de ces lieux à l’époque gallo-romaine, voire plus anciennement encore. Néanmoins c’est au Moyen Âge que les villages achèvent de se structurer sous une forme dont notre paysage actuel est encore probablement le lointain héritier. Le passé de ces bourgs est marqué par les grands conflits s’étalant de la Guerre de Cent Ans à celles de Louis XIV. Durant ces siècles, chaque épisode belliqueux entraine pillages et destructions des campagnes de l’Audomarois et du Thérouannais. Une relative prospérité se réinstalle à partir des années 1730 et les lendemains de la Révolution impactent fortement la vie rurale. Peu à peu, les campagnes entrent dans la modernité. L’accroissement de la population s’accompagne d’une instruction publique prenant de plus en plus de place et bientôt mairies et écoles supplantent églises et châteaux comme lieux principaux de la vie publique rurale. Le paysage change également, les matériaux traditionnels disparaissent progressivement aux XIXe et XXe siècles. Ils font place à la brique rouge, symbole de la société industrielle du Nord dont les campagnes sont une composante à part entière.

Le patrimoine des territoires ruraux du Pays d’art et d’histoire est le fruit de cette mosaïque paysagère et d’une histoire tumultueuse. Le milieu naturel est ainsi le premier des patrimoines ruraux. Des marches du Haut-Pays aux massifs boisés d’Eperlecques et de Tournehem en passant par le marais audomarois, le visiteur découvrira des paysages contrastés ou le jeu des courbes et contre courbes laisse subitement place à une vaste plaine sans relief percée de multiples canaux. Dans le même temps près, bois et landes éclipseront les larges champs voués à la culture céréalière. Aussi, ces villages conservent un patrimoine riche et varié. Les nombreuses constructions en pierre blanche sont l’exact reflet du sous-sol crayeux que l’on retrouve autour de Thérouanne ou de Tournehem. La rareté de ce matériau dans la partie maraîchère a poussé les hommes à privilégier l’utilisation de l’argile, sous forme de torchis et de brique jaune, puis de brique rouge à partir de l’ère industrielle. La richesse est également dans les différents types d’édifices présents. Outre plusieurs églises inscrites aux Monuments historiques, l’Audomarois rural abrite un nombre important de châteaux et de maisons de maître des XVIIIe et XIXe siècles.

Des paysages patrimoniaux

Dans un registre différent, moulins, brasseries ou séchoirs témoignent de l’existence d’une ancienne industrie rurale. Les édifices agricoles représentent évidemment une part importante du patrimoine rural. On trouve quelques exploitations d’Ancien Régime jadis possédées par des abbayes. Elles coexistent avec de petites fermettes aux modestes dépendances et d’imposantes censes à cour carrée, propriétés de gros laboureurs des XIXe et XXe siècles. En Audomarois, ce paisible patrimoine agricole cohabite également avec les témoignages d’une époque plus obscure : la Seconde Guerre mondiale a laissé ici d’impressionnants vestiges militaires de l’oppression nazie.

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